La collaboration est un aspect important du BIM.
Pour avoir la maquette 3D la plus exacte possible, il faut que chaque intervenant du projet renseigne ses données en BIM.
Chacun s'occupe de son domaine d'expertise et doit pouvoir transmettre ses données à un autre intervenant.
Le BIM n'impose pas un unique logiciel !
Il n'existe pas de logiciel BIM capable de TOUT concevoir dans TOUS les domaines : architecture, réseaux, route, parking, giratoire, ...
Et de toute façon, d'un point de vue humain, il n'existe pas non plus UN individu capable de concevoir l'ensemble de ces aspects du projet.
L'aspect collaboratif du BIM permet justement de travailler ensemble sur un même projet avec des logiciels différents.
De plus, il serait impossible d'imposer un unique logiciel à toutes les entreprises :
elles devraient alors remettre en cause leurs méthodes de travail, investir dans des licences et de la formation
alors qu'elles sont peut-être déjà équipées d'un autre logiciel BIM.
Chaque intervenant conserve donc le logiciel adapté à son domaine. Le point important est qu'il soit capable de transmettre ses données BIM aux autres intervenants.
Il est important de distinguer deux types de logiciels BIM :
- Logiciel de synthèse qui permet d'interroger/exploiter des données BIM issues de multiples ressources.
- Logiciel de conception qui permet de concevoir/modéliser techniquement les données BIM de son domaine.
On a par exemple :
Quand on parle de compatibilité IFC, il est important de faire attention à 2 aspects du logiciel :
- la qualité du fichier IFC créé par le logiciel lors de l'export
- la qualité des données modélisées à partir du fichier IFC lors de l'import
BuildingSmart propose une liste des logiciels certifiés en import/export IFC :
Certification des logiciels au standard "IFC2x3" (en anglais)
Pour moi, cette liste n'a pas beaucoup de valeur, car l'import/export de certains logiciels, soi-disant "certifiés", n'est clairement pas correct !
Il est tout-à-fait possible de faire du "mauvais" IFC
Le format IFC nous impose des classes d'objet (ifcWall, ifcDoor, ...) : un objet IFC doit forcément être rangé dans une classe IFC.
Heureusement, il existe aussi une classe "fourre-tout" (ifcBuildingElementProxy) qui permet d'y ranger les objets ne correspondant à aucune autre classe.
De plus, il existe une multitude de façon de définir un objet IFC : certains méthodes sont "intelligentes" et d'autres non.
Comme avec un "mauvais" fichier DWG, où tous les objets sont explosés et dessinés dans le calque 0, il est aussi possible de faire du "mauvais" IFC.
Il est donc important de contrôler la qualité des données IFC et surtout si l'intelligence des objets est conservée.
Parfois, le logiciel en question se permet de corrompre/modifier/déformer l'information brute écrite dans l'IFC, afin de l'adapter à son environnement logiciel.
Et on peut même perdre l'intelligence de certains objets !
Le meilleur des contrôles consiste à ouvrir le fichier IFC dans des viewers pour vérifier ce qu'il contient vraiment.